Galerie Christophe Gaillard – Mario Giacomelli

La Galerie Christophe Gaillard (12 rue de Thorigny et ici aussi) présente le travail de Mario Giacomelli jusqu’au 24 janvier.

La galerie est de taille raisonnable et le nombre de pièces présentées est significatif ; il faut dire aussi que les formats sont des plus classiques. Les travaux de Mario Giacomelli sont presque abstraits à l’exception de deux ou trois œuvres (dont une présentant des curés jouant au cerceau) dont on se demande au final ce qu’elles font là.

La distance au sujet, ou trop proche ou trop lointain, rend difficile son identification et parfois ne subsiste que des formes ou, mieux, des textures si bien que l’on croit voir du papier « gaufré ». C’est là un travail qui m’a semblé d’autant plus insolite qu’il se présente sous un jour classique : format, choix du noir et blanc, et même le cadre retenu contribuent à cette impression de classicisme.

Après avoir visité le site web de l’artiste (ici), il semble qu’il ait arrêté ce thème il y a plus de 25 ans ce qui confirme la tonalité une fois encore « classique » de ce travail alors que le sujet est contemporain. Il s’agit là aussi d’un choix délibéré du galériste de ce concentrer sur cet aspect de son travail, Mario Giacomelli ayant exploré bien d’autres voies au cours d’une longue carrière. Une illustration de l’esprit de l’exposition avec une photo tirée de son site web (années 1953-1963, à ses débuts).

Le marchand vendait aussi des sérigraphies de Soulagès, de 1974 (compter 2 500 euros). Marier Soulagès et Giacomelli, bonne idée.