Rencontres d’Arles – En marge du Off – Les autres espaces collectifs

Dès mon retour des rencontres d’Arles, j’ai évoqué le Off à travers plusieurs articles collectifs (les galeries amateurs et pro, les hôtels, les individuels) et plusieurs articles individuels consacrés au meilleur du Off. Il restait à clôturer le Off,  avec quelques expositions collectives se déroulant dans les lieux les plus divers et ne méritant pas un article individuel.

La Maison de la vie associative montrait principalement les photos de la Chine vue par Serge Dassier, de bonnes photos de voyage. Quant au reste, je suppose qu’il s’agit d’amateurs. Zoe Parisot montrait des portraits en nuisette avec du flou autour comme dans les années 1900, Pascal Bonneau exposait des tirages platine (peupliers, cannes, etc), Robert Rocchi exposait je ne sais plus quoi. Le seul qui sorte un peu du lot, était Jean Manas avec sa série le cirque brin d’avoine : une poétique série ou un brin d’avoine fait des acrobaties.

La Salle d’honneur de la Caisse d’Epargne faisait un peu mieux. Sarah Desteuque montrait des femmes cachées derrière des voiles de dentelles noires. Pas très convainquant et passer après Steichen tirant le portrait de Gloria Swanson en 1924 (ci-dessous) est un peu difficile .

En revanche, les autoportraits réalisés par des aveugles de Lisbonne avec l’aide de Georges Pacheco (dont le site web est cassé) sont saisissants et les yeux souvent morts de ces portraits sont impressionnants: un auteur qui méritait assurément mieux que cette salle anonyme.

La Maison des rencontres, au 10 rond-point des arènes, montrait les Archives photographiques italiennes. Claudio Argentiero montre la plage en Holgavision (photo faite avec un appareil amateur de type Holga) et la série mistral (des arbres). Duccio Nacci (série toscana dell’anima) montre de magnifiques paysages toscans aux couleurs ocres très douces et avec parfois un voile de brume . On termine avec un maître, Elio Ciol, qui montre de superbes paysages noir et blanc, des champs à la géométrie subtile (illustration ci-dessous en provenance de sa galerie à New-York) , des ruines antiques et le Guggenheim de Bilbao. La lumière est à tomber par terre. Là-aussi on ne peut que regretter le choix d’un lieu pareil pour exposer.