A la Maison de la photographie (18 rue Frémy), le rez-ce-chaussée était consacré à Jean-Pierre Gilson (site ici) qui montrait de magnifique tirages noir et blanc consacrés aux portions pavées de Paris-Roubaix. Vides de toute présence humaine, ces images aux ciels lourds et aux points de vue originaux sont magnifiquement composées et on ne peut rater ces paysages où les pavés tournent subitement en coude ou, a contrario, cette rectiligne trouée d’Aremberg qui fait frémir les cyclistes chaque année.
A l’étage, en revanche, c’est un peu morne plaine, non que les travaux soient sans intérêt mais le saupoudrage d’œuvres (1 à 4 par auteur) ne les sert pas et la surface d’exposition a été réduite de moitié. Le thème, comme au rez-de-chaussée, est régional avec une sélection de travaux tirés de la collection du centre régional de la photographie sis à Douchy-les-Mines (près de Valencienne, je n’ai pas trouvé de site web).
Une bonne partie des travaux relève de missions (comme la mission transmanche) commanditées par le Centre. Il s’agit de tirages noir et blancs, souvent de format modeste, qui portent systématiquement sur les paysages du Nord, tant littoraux (blockhaus)que miniers (des terrils) même si parfois l’approche est moins frontale. On retrouve Jean-Pierre Gilson mais aussi Thierry Girard, Jean Marquis, John Davies (billet ici) et Michel Kempf, les deux derniers ayant réalisé Autoroute A 26 – Calais/Reims dans le cadre de la mission transmanche.
Je retiendrai pour ma part une photo de Josef Koudelka (chez Magnum, ici) montrant des dunes enherbées dues aux bombardements, les photos de nuit de Michel Semeniako (ici) figurant des voies ferres de mines et des berlines ainsi que les photos de Marylin Bridges (ici) montrant, outre des blockhaus, la pointe de la Crèche, un cimetière militaire et des watergangs.