Transphotographiques 2010 – Maison de la photographie

A la Maison de la photographie (18 rue Frémy), le rez-ce-chaussée était consacré à Jean-Pierre Gilson (site ici) qui montrait de magnifique tirages noir et blanc consacrés aux portions pavées de Paris-Roubaix. Vides de toute présence humaine, ces images aux ciels lourds et aux points de vue originaux sont magnifiquement composées et on ne peut rater ces paysages où les pavés tournent subitement en coude ou, a contrario, cette rectiligne trouée d’Aremberg qui fait frémir les cyclistes chaque année.

A l’étage, en revanche, c’est un peu morne plaine, non que les travaux soient sans intérêt mais le saupoudrage d’œuvres (1 à 4 par auteur) ne les sert pas et la surface d’exposition a été réduite de moitié. Le thème, comme au rez-de-chaussée, est régional avec une sélection de travaux tirés de la collection du centre régional de la photographie sis à Douchy-les-Mines (près de Valencienne, je n’ai pas trouvé de site web).

Une bonne partie des travaux relève de missions (comme la mission transmanche) commanditées par le Centre. Il s’agit de tirages noir et blancs, souvent de format modeste, qui portent systématiquement sur les paysages du Nord, tant littoraux (blockhaus)que miniers (des terrils) même si parfois l’approche est moins frontale. On retrouve Jean-Pierre Gilson mais aussi Thierry Girard, Jean Marquis, John Davies (billet ici) et Michel Kempf, les deux derniers ayant réalisé Autoroute A 26 – Calais/Reims dans le cadre de la mission transmanche.

Je retiendrai pour ma part une photo de Josef Koudelka (chez Magnum, ici) montrant des dunes enherbées dues aux bombardements, les photos de nuit  de Michel Semeniako (ici) figurant des voies ferres de mines et des berlines ainsi que les photos de Marylin Bridges (ici) montrant, outre des blockhaus, la pointe de la Crèche, un cimetière militaire et des watergangs.

Les douches – Thierry Girard – De l’itinérance

Grand moment de solitude hier sous un ciel plombé et les averses, devant la porte close et l’absence de lumière chez Les douches – la galerie (5 rue Legouvé  et ici) chez qui je me rendais pour la 1ère fois.

L’impression a été si défavorable que je n’ai même pas tenté l’interphone. J’avoue avoir un peu de mal à comprendre pourquoi, quand on dispose d’une façade si laide et vieillotte, on fait si peu d’effort pour, au moins, avoir l’air ouvert. Je ne comprend pas non plus pourquoi leur site web se limite en gros à une fenêtre qui occupe un quart seulement de l’écran et dans lequel il faut faire défiler le texte assez péniblement. Bref.

Comme c’était le dernier jour, je ne verrais donc pas le travail de Thierry Girard et c’est bien dommage car je ne le connaissais pas et ses portraits chinois m’avaient semblé intéressants. Le travail de cet auteur est visible sur son site web (ici) et notamment la série Voyage au pays du réel réalisée en Chine (ici) dont est tirée l’illustration ci-dessous;  il est sur Facebook aussi (ici). Je vous invite à découvrir ses photographies ainsi, à défaut de les voir « en vrai ». Thierry Girard vient de me signaler que son travail sera visible chez Agathe Gaillard à compter du 25 février prochain: une bonne occasion de se rattraper si vous avez raté Les Douches :)