Naço galerie – Daniel Tubio, Cassio Vasconcellos, Marcos Lopez

La Naço Gallery (ici et 38 rue de citeaux) revient sur le trois photographes jusqu’au 15 juillet 2009. La galerie est minuscule et dispose seulement d’un blog qui ne précise même pas l’adresse de la galerie, quant aux communiqués de presse, ils sont illisibles sur le blog (une image JPEG minuscule au lieu d’un PDF). Au vu de l’expo, et de la sonorité du nom de la galerie, on suppose que celle-ci mise surtout sur des artistes sud-américains mais est-ce la cas ? Bref.

Daniel Tubio (son site – en espagnol, ici) montre de petits noir et blanc (série visiones encontradas) flous pris muni d’une date et d’une heure. Je ne suis pas sûr d’avoir bien saisi le mode opératoire de la prise de vue qui constitue pourtant le seul (?) intérêt de son projet. Ce que j’en ai compris c’est le photographe utilise la technique du sténopé (article de vulgarisation ici et approfondissement ici) avec des objets trouvés dans la rue et qu’il superpose une photo réalisée avec ce dispositif improvisé et la photo du lieu où il l’a trouvé. Il est vraisemblable que ce travail conceptuel remporterait le succès s’il était présenté dans une galerie du Marais à 4 ou 5 000 euros : ici, je doute qu’il trouve son public. Son travail m’a fait penser à un croisement des travaux de Gonzalo Lebrija (billet ici) pour la répétition d’une procédure photographique codifiée conceptuelle et de Miroslav Tichy (dont j’ai parlé ici), quand on voit ses appareils bricolés ici.

Cassio Vasconcellos (son site très techno ici) se singularise également par son procédé de production. Il réalise ses photo de nuits avec un SX70 en éclairant ses sujets avec des gélatines colorées. Le résultat produit des coloris surprenants et les motifs géométriques qu’il met ainsi en lumière acquièrent une dimension abstraite.

Marcos Lopez (site ici) était représenté par deux malheureuses photos sous diasec : une fiat 500 verte, des baignoires bleue. On aurait pu s’en dispenser. Passons.